Le projet

Ce projet tourne autour d'une problématique générale, déclinée sous plusieurs aspects : les droits humains, dont découlent le droit à la culture, les droits des minorités ethniques, les droits des femmes, etc.
Notre but est de nous mettre en contact avec des associations sur place pour voir et comprendre leurs actions auprès des communautés avec qui elles travaillent. Nous chercherons à comprendre les enjeux spécifiques à chaque région et à voir les actions menées, pour y prendre part autant que possible. Nous espérons pouvoir nous impliquer dans ces associations pour les aider au maximum dans l'organisation de leurs activités. Que celles ci touchent à la défense des droits humain, droits à la dignité, droits des minorités, les droits à l'éducation et à la culture, ainsi que l'organisation de manifestations culturelles.

Nous prendrons aussi des témoignages de culture traditionnelles et contemporaines, en assistant à des représentations de spectacle vivant et en faisant un carnet de voyage, graphique, photographique et audio.

Pourquoi cette problématique? Pour plusieurs raisons. Le respect des droits humains1 est essentiel à la vie en communauté, quelle qu’elle soit et quel que soit l'espace dans lequel elle vit. C'est pourquoi nous cherchons à explorer les différentes facettes de ces droits, en nous focalisant sur les ressources à disposition des personnes qui vivent dans des conditions difficiles.

Ce projet nous permettra donc de découvrir le monde, et de nous développer personnellement au contact d'autres façons de vivre et de penser, mais aussi de nous développer professionnellement.
En effet, pour Erell, travailler dans des ONG des droits humains est une suite logique à son parcours scolaire ; cela lui permettra de confronter à la réalité les connaissances acquises à l’université, et de renforcer ses aptitudes pratiques déjà développées lors de stages professionnalisant.
Pour Ouassila, travaillant déjà dans le monde du spectacle, ce voyage lui permettrait de découvrir de nouvelles façons de penser la création artistique, ainsi que les impacts sur le public.




Les droits des minorités
Ce thème des minorités est important car le traitement de ces minorités révèle beaucoup sur la société à laquelle elles appartiennent. Les minorités d'un pays doivent bien souvent lutter pour avoir de la reconnaissance en tant que tel, et parfois même pour ne pas subir l'oppression. Certaines communautés autochtones ont des droits spécifiques reconnus par les gouvernements nationaux dans les textes de loi, mais ceux-ci ne sont pas respectés dans la réalité du quotidien. Particulièrement touchées par cette problématique nous essayerons au maximum de la développer en travaillant avec des associations dont nous possédons déjà les contacts en Asie et en Amérique du Sud. Nous nous mettons aussi en contact avec des associations travaillant avec d'autres types de minorités : des personnes atteintes du VIH, des minorités religieuses, etc.

Les droits des femmes
Les femmes, qui sont aujourd'hui plus nombreuses que les hommes sur Terre, restent pourtant privées de bon nombre de leurs droits essentiels dans tous les pays du monde. Du machisme ambiant dans les pays occidentaux développés économiquement à la misogynie pure et simple qui séquestre les femmes et conduit parfois au féminicide2, les femmes sont partout victimes de la domination des hommes. Nous souhaitons travailler à la reconnaissance des droits des femmes et à leur réhabilitation chaque fois que cela nous serra possible au cours de notre voyage.

Les droits à la culture
La culture nous parait nécessaire au développement humain. Cette évidence à nos yeux n'en est pourtant pas une pour beaucoup de gens, car souvent nous voyons que la culture est la première à pâtir des réductions de budget et de financement. La culture est un droit qu'on enlève facilement à la population car jugée non vital. Pourtant c'est un moyen non seulement de rassemblement mais aussi d'expression d'opinion.
La culture est aussi le ciment du peuple. De par des références et traditions communes nous savons que nous appartenons à celui-ci. Venant d'une région à fort caractère identitaire (la Bretagne), nous savons que bien au-delà du folklore subsiste des traces de culture commune, des racines qui nous unissent par des musiques, des histoires, des personnages que nous avons tous en commun. Par exemple les contes et légendes sont révélateurs de traditions et de modes de vie mais aussi de valeurs et de modèle sociétal.
Particulièrement attirées par le spectacle vivant (théâtre, conte, marionnette...), nous porterons notre attention sur ce type d'art au cours de notre voyage. Le spectacle vivant est par définition éphémère ce qui lui confère une force particulière. Il est un art qui garde un contact direct avec ses spectateurs, c'est pourquoi il y a beaucoup à découvrir quant à la réaction du public face à un spectacle et à la participation demandé.

 

Zoom sur...
Les droits des minorités ethniques
Les minorités ethniques et culturelles sont bien souvent dans une position difficile au sein de l’État où elles vivent. Certaines d'entre elles ne sont même pas reconnues et elles ne constituent pas un groupe minoritaire officiel. Prenons par exemple le cas de la France, qui jouit d'une richesse linguistique et culturelle au sein de sa population, mais qui a choisi de ne pas reconnaître la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires, bien qu'elle permette néanmoins l'enseignement de langues dites « régionales » à l'école (le breton, le corse, le basque, l'occitan, l'alsacien, etc.). Dans d'autres cas, les autorités nationales reconnaissent la diversité culturelle de leur population, et elles créent des droits spécifiques pour les différentes communautés ethniques, religieuses, culturelles de leur territoire, afin de préserver cette diversité. Mais bien souvent, ces lois ne sont pas respectées dans les faits, les minorités étant brimées, voir persécutées.
  
Zoom sur...
Le théâtre de marionnette
Beaucoup de peuples, notamment les minorités, possèdent une culture orale développée, une tradition du conte notamment, ainsi qu'une culture de la marionnette (par exemple les ethnies du Nord de l'Asie du Sud-Est). Contrairement au théâtre classique, le théâtre de marionnettes s'est développé en dehors des salles de spectacles, dans la rue. Descendant du conte et se développant parfois en parallèle, ce théâtre a gardé une accessibilité et une proximité avec la population qui a beaucoup permis la « vulgarisation » de grand récit joués au théâtre ou à l'opéra dans les couches moyennes et pauvres des sociétés. Il s'est adapté pour transmettre les traditions. Mais Il a aussi permis de faire des satires de la société. En effet, la présence non pas d'humain mais d'objets animés semble procurer un éloignement avec la réalité qui permet de prendre du recul sur ce qui nous entoure. Tout en pouvant passer pour inoffensif et enfantin, ces être animés artificiellement se permettent de plus grandes libertés que les acteurs sur scène.

 
 
1 Nous préférons les termes de « droits humains » à ceux de « droits de l'Homme », car ils englobent à nos yeux toute l'humanité, à savoir les femmes et les hommes, et pas seulement sa moitié mâle. Cette expression linguistique es typiquement française, et nous préférons utiliser l'expression plus largement répandu dans d'autres langues de droits humains (derechos humanos en espagnol, human rights en anglais, etc.)
2 Le féminicide est l'expression consacrée pour désigner le meurtre d'une femme au motif de sa condition de femme.

Aucun commentaire: