Dans un voyage, une des choses les plus importantes c'est bien le moyen de transport.
En évitant l'avion ça nous a permis d'utiliser plein d'autres types de transport :
La carte montrant notre route, mais aussi précisant les moyens de transport, la durée et le coût de chacun est ICI.
Pour commencer, à notre arrivée à Ouaga, n'ayant ni l’expérience ni les moyens d'avoir une moto, nous avons opté pour le vélo. Il nous ont bien transporté et ont nécessite beaucoup de réparation. Nous les avons chéri au point de les transformer de laine, à l'occasion du festival Rendez-Vous Chez Nous.
Nous avons aussi fait un chargement de blanc dans un triporteur, moto à remorque, dans les rue de Ouaga. Idéal pour passer inaperçus sur les voies !
Pour les longs trajets nous voila embarquées dans des taxi-brousse. A 9 dans une 5 places ou à 29 dans une 12, il faut apprendre vite la promiscuité. Les routes de Natitingou à Parakou ont été les plus difficiles.
Arrivées à Tiébélé, pour visiter la brousse environnante, nous nous décidons à louer une moto. Une heure de balade, assurée par Ouassila. Un vrai baptême du feu. Quand à Erell, une première tentative, enfin seule, qui la fait revenir sourire aux lèvres. Mais surtout après l'effort, le réconfort : repos sur la moto
Au Bénin, il est bien plus facile de se déplacer sans moto puisque les zems sont là pour nous. Les zems c'est des taxi moto, dont le prix de la course est au bon vouloir de ceux-ci, à la gueule du client et à sa capacité à négocier. En tant que blanche non habituées, on s'est vite retrouvées à payer le double des prix.
Pour aller à Ganvié, au Bénin, la pirogue est obligatoire puisque le village entier est sur l'eau. Il est parfois bon de jouer les touriste et de se laisser porter par le courant.
Pour aller de Bobo-Dioulasso à Abidjan, nous avons pris le train.
Le trajet : 24h, dans ce qui semble être un ancien RER.
La nuit est coupé par les arrêts aux différents postes de douane.
C'est LA ligne de commerce des mangues! L'achat en masse à Banfora, précipitation pour marchander avant le départ du train, et des sacs énormes ramenés sous les sièges, pour être ensuite revendues en Côte d'Ivoire à la pièce. Un bon moyen pour rembourser son billet et faire du profit.
A Abidjan, ville tentaculaire, impossible de circuler sans les taxis. Il y en a différentes sortes:
- Les Woro-woro, taxis "jaunes" communaux, font des trajets fixes sur des grandes artères. Pour se rendre d'un lieu à un autre il faut souvent en changer. C'est un peu une ligne de bus mais à voiture, qu'on arrête comme n'importe quel taxi sur la voie.
- Les Woro-woro, taxis "jaunes" communaux, font des trajets fixes sur des grandes artères. Pour se rendre d'un lieu à un autre il faut souvent en changer. C'est un peu une ligne de bus mais à voiture, qu'on arrête comme n'importe quel taxi sur la voie.
- Différent des "taxi-compteur" orange, qui marchent comme chez nous, la négociation des prix en plus.
- Pour aller en banlieue, on prend les gbaka, des mini-bus.
- Et il y a aussi des bus de ville, venus tout droit de France, avec les sigles RATP (Paris) ou Tisséo (Toulouse) encore lisibles!
En Guinée, on expérimente!
Pour arriver à la frontière, ça se fait en moto. Pour le passage de la frontière en lui-même, c'est à pied. On récupère des taxi-motos de l'autre côté pour continuer.
On fait (presque) tous nos trajets dans ce pays dans des camions de marchandise, plus ou moins gros, plus ou moins chargés en passagers, plus ou moins confortables (on préfère le voyage en cabine avec le chauffeur que la nuit passée entre des sacs de manioc et de noix de coco!). La plupart de ces trajets sont payants (à faible coût) et on a même réussi à faire du vrai stop gratuit 2 fois!
A Dakar, on retrouve les bus, taxi et gbaka, ici appelé les Clandos. Mais ces mini-bus ont autrement plus de style que leurs équivalents abidjanais. La preuve en image :- Pour aller en banlieue, on prend les gbaka, des mini-bus.
- Et il y a aussi des bus de ville, venus tout droit de France, avec les sigles RATP (Paris) ou Tisséo (Toulouse) encore lisibles!
En Guinée, on expérimente!
Pour arriver à la frontière, ça se fait en moto. Pour le passage de la frontière en lui-même, c'est à pied. On récupère des taxi-motos de l'autre côté pour continuer.
On fait (presque) tous nos trajets dans ce pays dans des camions de marchandise, plus ou moins gros, plus ou moins chargés en passagers, plus ou moins confortables (on préfère le voyage en cabine avec le chauffeur que la nuit passée entre des sacs de manioc et de noix de coco!). La plupart de ces trajets sont payants (à faible coût) et on a même réussi à faire du vrai stop gratuit 2 fois!
Encore une panne |
A Rosso, à la frontière avec la Mauritanie, on est enfin monté sur un taxi-charrette. 5 kms à longer la route et à croiser des voitures alors que nous on était sur notre petit chemin de terre, bercées par le bruit des sabots...
Pour traverser la frontière il nous a fallu prendre un bac pour passer la rivière séparant Rosso-Sénégal de Rosso-Mauritanie.
Au Maroc, on a pas expérimenté de modes de transport très originaux, seulement des bus et des 4x4, très modernes:
Ou des modèles plus anciens, les bons vieux Land Rover, comme on avait déjà pris en Côte d'Ivoire par exemple:
Au Maroc toujours, le seul transport sortant de l'ordinaire que nous ayons prit est un camion de Mimouna (marque de farine). Un camion entièrement Rose, ce qui n'était pas pour déplaire à Erell.
assortie jusqu'au camion |
En Mauritanie, rien à dire, on a pas bougé, si ce n'est de Nouadhibou à Nouakchott en taxi-brousse. Cela dit, ce trajet a été épique. Normalement, on met 5h pour aller d'une ville à l'autre. Nous on a mis 9h. On devait partir vers 15h, on a quitté Nouadhibou à 19h. Passe encore, les RDV en Afrique c'est à horaire variable. Mais notre chauffeur était le plus mauvais de tous les temps. Il s'endormait au volant, s'est arrêté a deux reprises pour dormir "juste 20mn" - en fait plusieurs heures... Et en arrivant à Nouakchott à 4h du mat il a voulu nous laisser au garage à l’entrée de la ville au lieu de nous amener au point de RDV qu'on avait fixé dès le départ entre lui et nos potes, sous prétexte que les phares de la voiture ne fonctionnaient pas. Or on a roulé avec ces mêmes feux pourris toute la nuit.
De la Mauritanie au Burkina Faso, on avait prévu de passer par le Mali, mais on a du revoir nos plans vu la situation dans ce pays. Donc on a pris l'avion de Nouakchott à Ouagadougou, en passant par Dakar et... Bamako! On a quand même été au Mali finalement (pour une escale d'une heure pendant laquelle on est pas descendues de l'avion).
Le voyage du retour a été en contraste
total : on a pris un gros bus tout neuf tout droit venu des usines chinoises, géré par une
compagnie nigérienne, jaune flash, climatisé et avec télé à
l’intérieur. Note : le prix n'est pas le même, non plus...
Une semaine plus tard, Erell reprend exactement le même bus (avec les mêmes chauffeur et le même contrôleur de billet) pour aller au Niger. Dans ce pays, ça ne sera qu'une succession de ces bus modernes climatisés.
Au Bénin, pas de taxis-brousses cette fois-ci, seulement des grands bus (pas modernes, pas climatisés comme au Niger). On y est tout aussi serrés, et on doit écouter sans rien dire des colporteurs qui hurlent pendant 1h pour vendre des savons "qui dépaluent le palu" et soignent en même temps les hémorroïdes ou les panaris.
Au Togo, c'était ambiance stop: à moto, en camion de marchandise, en véhicule particulier, en charrette... Pour avancer d'un village à l'autre ou carrément faire 300 km et passer d'un pays à l'autre:
L’aéroport de Dakar au petit matin |
Au Burkina Faso, le voyage
pour arriver à Gorom-Gorom a été épique : on a pris un dina (mini-bus) bourré
(40 personnes) et surchargé sur le toit, à tel point qu'ils ont
voulu mettre des chèvres sous les sièges, mais les passagers ont
protestés et foutu la chèvre dehors.
Après une journée sur la
route et dans la chaleur, les deux roues arrière ont éclaté. On a
passé la nuit dehors, sur le bas coté, à la belle étoile.
Le
lendemain matin, chacun s'est débrouillé pour rejoindre la ville (à
40 km) par ses propres moyens. Nous on a été remorqués par des
motards. Le chauffeur, l'apprenti et le mécano du bus sont restés
sur place pour attendre de nouvelles roues. On apprendra ensuite
qu'ils sont restés là bas deux jours, sans que la personne
responsable du véhicule ne se soucie d'eux. Ils n'ont rien mangé
pendant 48h. Heureusement il y avait un puits juste à coté, pour
boire.
Une semaine plus tard, Erell reprend exactement le même bus (avec les mêmes chauffeur et le même contrôleur de billet) pour aller au Niger. Dans ce pays, ça ne sera qu'une succession de ces bus modernes climatisés.
Au Bénin, pas de taxis-brousses cette fois-ci, seulement des grands bus (pas modernes, pas climatisés comme au Niger). On y est tout aussi serrés, et on doit écouter sans rien dire des colporteurs qui hurlent pendant 1h pour vendre des savons "qui dépaluent le palu" et soignent en même temps les hémorroïdes ou les panaris.
Au Togo, c'était ambiance stop: à moto, en camion de marchandise, en véhicule particulier, en charrette... Pour avancer d'un village à l'autre ou carrément faire 300 km et passer d'un pays à l'autre:
Le coup de la panne: plus d'essence, on pousse... |
Au moins avec ce transport on est sûr de ne pas mourir de soif! |
Au Mali, retour aux bus non climatisés, avec beaucoup de passagers (très) bruyants qui aiment faire palabre pour un rien. Au moins ça met de l'ambiance et chacun essaie d'oublier les long trajet pénible qu'il reste encore à faire.
En Mauritanie, c'est deux pour le prix d'un: quand les chameaux sont fatigués de transporter des sacs et des gens, ce sont les 4x4 qui les portent. Chacun son tour! :)
Et sinon ce sont les mini-bus climatisés avec ceinture de sécurité qui partent à l'heure, et où il y a le même nombre de passagers que de places prévues. Toujours aussi perturbant pour nous.
2 commentaires:
Eh! Je viens de découvrir cette page du blog, qui me plait bien car elle zoome sur un aspect très concret de votre voyage.
J'attends la suite avec impatience (les camions ou les trains de marchandises, les bateaux de croisière ou les caboteurs, les chevaux, les chameaux ou les ânes...).
Béa
Mon préféré reste le taxi-charette!
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