mardi 9 juillet 2013

Les découvertes dakaroises

A Dakar nous avons passé beaucoup de temps dans les transports et pas mal profité de la mer, mais pas que. Après un mois passé là-bas, voici en vrac ce que nous avons vu et fait.

On a visité une super exposition interactive sur les Musiques Noires dans le monde à la Maison de la Culture Douta Seck.
Le principe est de se déplacer avec une palette éléctronique reliée à un casque. Devant les différent écrans elle permet de lancer la vidéo, le son arrivant directement dans le casque, ce qui permet d'éviter le brouahaha habituel des expositions vidéo.
Pour le contenu cela permettait de voir les grands classiques, mais aussi les musiques traditionnelles des régions d'Afrique et leur développement actuel. Une super expo que nous avons visité deux fois sans la finir tant elle était riche en contenu. 

On a aussi rencontré le documentaliste de la RADDHO, la Rencontre Africaine pour la Défense des Droits de l'Homme - la ligue des droits de l'Homme sénégalaise, très active et reconnue dans le pays.
On a été au club de voile de Hann pour trouver un voilier en partance pour le Cap Vert, mais ce n'est pas la bonne période pour trouver des bateaux. On y a rencontré Sonia et Olivier, deux voyageurs partis de la France en camion et qui veulent descendre jusqu'en Afrique du Sud (jetez un coup d’œil à leur site Newsroads).

On s'est promenées dans le parc forestier de Hann, qui comprend un jardin botanique, un parc public, un zoo, un espace de création artistique "le coin des artistes", et un musée à ciel ouvert "le bois sacré". Le coin des artistes est mis à la disposition de 3 artistes par la ville. Cela leur permet d'avoir un espace de création à ciel ouvert, mais aussi pour faire des événements, expositions... 
Le bois sacré est tenu par un musicien/collectionneur qui a rassemblé des objets du quotidien et des instruments de musique de plusieurs pays d'Afrique. Il explique la fonction de chaque objet ou instrument, les similitudes ou les différences entre les pays et les cultures. Le but est de montrer aussi que les instruments n'ont pas que pour but de faire danser, ils ont aussi une véritable place dans la société traditionnelle, qu'il faut savoir préserver.



On est allé au village artisanal de Soumbedioune. C'est un coin de vente d'objet à touristes. Mais nous sommes passées derrière, où les sculpteurs produisent en permanence les sculptures en bois revendues dans le marché. Ils nous ont expliqué leur travail, sur le teck ou l'ébène, et nous ont laissé tester leurs outils, bien différents des nôtres.

On a aussi visité le phare des Mamelles, toujours en activité; la Place du Souvenir, immense mais déserte...; le Monument de la Renaissance Africaine, inauguré en 2010 par Abdoulaye Wade. Certain de ses partisans parlent d'une réponse au Discours de Dakar de Nicolas Sarkozy en 2007, mais nous n'en saurons pas plus.

Et on est sorties de la ville pour aller à l'île de Gorée et au Lac Rose.
L'île de Gorée est l'ancienne base de "stockage" des esclaves avant le départ vers les Amériques. C'est une très belle île, mais à architecture très coloniale donc on a vite l'impression d'être dans le sud de la France. Et surtout très touristique, avec ses différents tarifs suivant notre provenance pour le bateau, des taxes à tout-va et des prix gonflés, et vendeurs de souvenirs.

Le Lac Rose est un lac salé alimenté en eau de mer (de l'autre côté des dunes). La concentration de sel dans le lac est supérieure à celle dans la Mer Morte. Son nom vient de sa couleur, car il est effectivement rose (le soleil et le vent aidant) dû à des algues. Il est profond de 3m (1.5m d'eau salé, 1.5m de sel en cristal).
Tout le monde peut y venir pour y travailler tant que l'on respect ces deux règles : honnêteté et dicipline (pas de vol, pas de bagarre). Ce sont principalement des guinéens et des maliens qui viennent y travailler 2-3 ans pour extraire le sel. Les hommes s'enduisent de beurre de karité (car le sel attaque la peau) pour pouvoir rester dans 1m50 d'eau pendant 3h.Il piquent le fond du lac pour récolter les cristaux de sel. Les femmes viennent chercher le sel dans les barques au bord de l'eau et le débarquent sur la rive. Il faut ensuite 3 jours au soleil pour qu'il blanchisse.
Pour nous c'est une trempette de 1/4h. Suffisant pour se rendre compte qu'on flotte sans efforts et qu'on récolte des cristaux de sel sur la peau dès notre sortie de l'eau!

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