jeudi 7 novembre 2013

RIM: RAS

De retour en Mauritanie. On retourne à Nouadhibou, pour y passer un peu plus de temps qu'il y a 2 mois - on y était resté 24h. On profite de la plage et de l'air frais de Cansado.

Un petit mot sur Cansado:
C'est une cité en banlieue de Nouadhibou, à 15Km de là, entièrement créée par la SNIM (Société Nationale d'Industrie Minière).
C'est là que le fer venu de Zouerate arrive avec le train le plus long du monde (2 km de wagons) et part par bateau dans le monde. Il y a le complexe industriel en lui-même, et à coté la cité où vivent les employés de la SNIM et leurs familles. Ils y sont logés gratuitement (eau et électricité comprise) jusqu'à leur retraite. Ainsi tous les enfants de Cansado espèrent pouvoir travailler dans la SNIM pour garder les avantages qu’offre la compagnie, ayant là une solution de facilité à leur porté.
 

Maroc, suite et fin

Fin de notre périple au Maroc: 10 jours de stop et de nuits à la belle étoile, de Ouarzazate à la frontière mauritanienne. Petit arrêt le jour de l'Aïd - la Tabaski - à Imgoune, un village berber.
 
Puis passage à Tafraoute avant d'enfiler les kilomètres vers la frontière.

Du neuf !

Un petit article promo un peu spécial:
L'ouverture d'un nouveau blog parallèle.

Ce que l'histoire ne dit pas...
est un blog BD pour vous faire profiter d’anecdotes incongrues, parfois en private joke, des histoires d'un pays ou d'un autre. Rien de très sérieux en somme.
Et vous êtes tous invité-e-s à passer.

Les X2X prêtes pour l'aventure !

mardi 29 octobre 2013

Le projet Par'tout droit se tourne

Nous avons modifié nos plans par rapport à ce que nous vous avions annoncé au départ. Voici une petite explication des changements.

Premièrement: le trajet.
Nous avons modifié le trajet originel. Notre voyage est basé sur les rencontres et ce sont elles aussi qui le façonnent. Nous croisons des personnes qui nous dévient de notre chemin originel et nous le faisons avec joie.
Bien sûr, tenir le tour du monde (très ambitieux) que nous avions prévu semble difficile mais nous ne regrettons pas de rester en Afrique - dans ce continent que beaucoup de tour de mondiste évitent et où il y a pourtant beaucoup à découvrir.

Par ailleurs, nous n'abandonnons pas totalement l'idée de tour du monde, mais juste la forme qu'il devra prendre.

Deuxièmement : le temps.
Nous appliquons notre principe de ne pas prendre l'avion et de ne continuer que par les voies de terres.
Le fait de prendre du temps est un choix, pour nous laisser le temps d'approfondir nos rencontres. Il nous faut généralement au moins une semaine pour commencer à être acceptées dans les familles. Cela nous permet de prendre le temps de comprendre certaines choses sans presser nos hôtes de questions (car ici la curiosité est un défaut).
De toutes façons nous sommes à présent au rythme africain, il faut savoir prendre le temps.

Troisièmement : les contacts avec les associations.
Si dans le domaine de la culture nous avons réussi à approcher le milieu, et même y travailler parfois; i
l est, dans le domaine des droits humains, plus difficile de s'impliquer et s'investir à court terme. 
Mais ce que nous ne pouvions approcher d'un côté, nous l'expérimentons par la vie au quotidien. En vivant chez les gens nous observons et parfois participons à la vie collective; c'est ainsi que nous appréhendons le mieux les mœurs, habitudes, problèmes de chaque peuples, plutôt que par des éléments extérieurs observateur (souvent tenu par des européens).Nous voyons aussi l'accès à la culture en tant que simple public, ce qui nous permet de voir ce qu'on trouve facilement ou pas.

Quatrièmement : les rendus.
Là non plus, nous n'abandonnons rien. Mais différentes formes sont en train de germer dans nos têtes. Nous vous tiendrons au courant quand elles seront assez avancées, pour ne pas tuer les idées dans l'œuf.


Le demi tour.

Autre important changement: nous retournons au Burkina Faso. Pourquoi ?
D'abord parce que le voyage que nous faisons est devenu plus que ça, il est à présent partie intégrante de nos vies. Nous réfléchissons donc dès à présent à comment s'organiser en conséquence.
Ce demi tour nous permet d'approfondir des choses vues en premier lieu mais avec un regard riche du trajet déjà parcouru.
Aussi, il nous faut avouer que la fatigue joue beaucoup. Ce voyage est assez intense. Nous sommes constamment à réfléchir, organiser, être vigilantes à apprendre. Nous n'avons pas de stabilité pour prendre du recul et nous ressentons le besoin de nous poser pour analyser le trajet fait, les expériences vécues. Mais ceci sans couper les découvertes du voyage en rentrant en France.
Nous espérons faire un pied à terre à Ouagadougou autour duquel nous pourrons rayonner dans les pays voisins.
Nous avons choisis le Faso car nous y avons été accueillies une première fois très bien. Que nous savons quoi y faire là bas, et connaissons déjà du monde.
C'est aussi un pays aux multiples ethnies, aux traditions fortes, possédant une histoire importante et une culture en développement rapide.
Nous avons donc beaucoup encore à y découvrir, et n'allons pas nous ennuyer.


Voilà toutes les explications de notre voyage tel qu'il se présente aujourd'hui.
Si des choses vous semblent obscures, n'hésitez pas à nous en faire part.
Lorsque nous aurons pu prendre le temps d'organiser ça, nous vous ferons part de nos différentes observations.

En attendant...
continuez à nous suivre ici même !

samedi 12 octobre 2013

Maroc - Marrakech / Vallée de l'Ourika / Ouarzazate

Au Théâtre Royal de Marrakech, on est tombé par hasard sur une super exposition : de vieux objets amenés d'Allemagne et recyclés par des artistes marocains, dans une ambiance très spéciale. Au milieu du théâtre inachevé (mauvaise acoustique, donc on a jamais terminé le chantier), des objets d'art exposés, avec une lumière blême. Et en fond sonore, la répétition du concert de musique classique du soir. La magie a opéré sur nous! 


On est pas resté à Marrakech très longtemps, car on a fui le côté touristique et très européanisé de la ville pour aller se réfugier dans la montagne, à la vallée de l'Ourika, dans le Haut Atlas. Un petit coin de paradis. On était hébergé dans la maison d'un ancien collectionneur d'objets d'art en tout genre, une vrai caverne d'Ali Baba!



On a été se balader dans la montagne, très belle, on a traversé des villages perchés sur les hauteur ou accrochés sur les flancs. 
On s'est essayé à la cueillette de figues de barbarie (fruit d'une sorte de cactus) à la mode berbère, avec une sorte de canne à pêche en bambou. Car ces fruits sont bourrés de petites épines très fines qui volent avec le vent et se plantent partout, et c'est impossible des les enlever.
On s'est aussi gavé de fruits en tout genre: noix, pommes, raisin, coings, noisettes, figues fraiches, prunes, figues de barbarie. Très exotique pour nous qui sommes habituées aux bananes, mangues et ananas depuis 9 mois.
Et puis le contact avec les gens a été plus facile et plus vrai que dans les grandes villes, comme toujours.On a retrouvé l'esprit accueillant et protecteur de la famille africaine.
 
Après le Haut-Atlas, on redescend un peu, à Ouarzazate, plus proche du désert. On joue à cache-cache dans les labyrinthes des kasbahs, et on se perd dans les oasis de la vallée du Dades. Le contraste oasis / regs est saisissant, avec des couleurs magnifiques sur les montagnes et les étendues désertiques.
La Médina
Une kasbah en ruines

 

mercredi 25 septembre 2013

Retour à la civilisation !

Voilà quelques temps que nous n'avions pas donné de nouvelles des X²X.
Après notre entrée au Maroc et notre passage à Dakhla, où aucune connexion au blog n'était possible, nous nous sommes perdues en route.
La rue des drapeaux de Dakhla

Explication : nous comptions aller à Agadir, et dans le bus nous avons fait un changement de trajet pour arriver à Sidi Ifni. Petite station balnéaire pleine de surfeurs et touristes pour cette fin d'été.

La plage d'Ifni

La ville d'Ifni


De fil en aiguille, nous nous sommes retrouvées sur une plage perdue entres des montagnes, chez un pêcheur.
Plage secrète
Petit coin de paradis

On ne pourra sûrement pas expliquer tout ce qu'on y a vécu. Mais coupées du monde depuis plus de 3 semaines là bas, l'arrivée à Marrakech nous a un peu effrayées.
Et pour une bonne douche froide, demain on visite le souk !

mardi 6 août 2013

Matarichi

Matarichi... "rien de nouveau", en hassanya. 


On est en Mauritanie depuis 2 semaines, et on y a pas fait grand chose touristiquement parlant. Mais on profite de ce pays magnifique et très accueillant.
Quelques jours à Nouakchott, le temps de faire les marchés et d'écouter le silence de la capitale. 
Ensuite direction Chinguetti, dans le désert. Là on est resté 10 jours à... rien faire. Balades dans les dunes et l'oued, visite de la vieille ville, farniente. On profite des beaux paysages et du silence.


Les marchés de Nouakchott: Dans un grand bâtiment à étage, il y a le marché des hommes en bas, et le marché des femmes en haut. Plus loin dans la ville, on trouve le marché aux fruits, le marché aux poissons, le marché de la viande, le "point chaud" où on trouve tout sorte de téléphones portables...

L'Adrar ("montagne" en hassanya), ses canyons et son désert...

 La vielle ville de Chinguetti:

Petit topo sur le pays :

Car on pense que c'est important de casser quelques préjugés.
La République Islamique de Mauritanie. RIM. Ou pour nous : Rien d'Impossible en Mauritanie.
Oui, l'islam y est important mais, bien loin des clichés, la tolérance y est grande. Car rassurez vous, nous pouvions manger dans les rues en période de ramadan. Le voile des femmes est plus basé sur la tradition (maure) comme le sont les grands boubous blancs ou bleu des hommes.
Et même s'il y a une séparation homme/femme en public, c'est le seul pays où l'on ne s'est pas fait emmerder dans la rue.
C'est un pays très riche par ses ressources naturelles, ce qui n’empêche pas évidement les problèmes de répartitions de celles ci.
Dans ce pays on y croise des Maures blancs, des Maures noirs, des Woloffs, des Peuls, des Soninkés, des Bambaras... et les étrangers. C'est un grand brassage ethnique qui apporte une grande diversité, et parfois aussi des tensions.

Le soucis de ce pays c'est que depuis 2007 et le terrorisme malien et algérien, le pays s'est arrêté. Beaucoup de contrôles (qui sont sensés nous rassurer mais qui sont plutôt fatiguant) et surtout plus beaucoup de tourisme. Pourtant il y en a des choses à voir ici, de la mer aux dunes, en passant par le fleuve Sénégal.
D'ailleurs c'est surtout la France qui a peur, puisque les touristes européens viennent d'Allemagne, d'Espagne, d'Angleterre... mais plus trop de chez nous. Pourtant, le pays parle français, bien plus que l'arabe (seuls les Maures parlent un dialecte arabe, l'hassanya). Des vieilles histoires entres pays...

Ce topo fait très promo, mais honnêtement il le mérite. La Mauritanie est un pays qui nous a apporté beaucoup de surprises et de découvertes. On trouve ça donc dommage de ne pas en faire profiter les autres. 

lundi 15 juillet 2013

Saint-Louis du Sénégal

Voilà une ville qui diffère complètement de Dakar. La vie y est plus tranquille. Les bâtiments coloniaux ont fait de l'île un patrimoine de l'UNESCO, ce qui veut dire aussi beaucoup de ruines. Mais l'ambiance y est paisible.
Nous sommes en période de Ramadan et c'est bientôt la saison des pluies, ce qui accentue pour nous cette impression de ralenti.
Nous profitons donc de ce cadre pour flâner dans les rues et prendre le temps de faire des rencontres.

Nous visitons quand même la réserve de Gueumbeul, une réserve naturelle cherchant à reconstituer les populations de tortues sillonnées et des différentes gazelles qui peuplaient la région sahélienne aujourd'hui disparues. 

Ce sont là nos principales activités. Mais avec beaucoup de photos de la ville:








mardi 9 juillet 2013

Les découvertes dakaroises

A Dakar nous avons passé beaucoup de temps dans les transports et pas mal profité de la mer, mais pas que. Après un mois passé là-bas, voici en vrac ce que nous avons vu et fait.

On a visité une super exposition interactive sur les Musiques Noires dans le monde à la Maison de la Culture Douta Seck.
Le principe est de se déplacer avec une palette éléctronique reliée à un casque. Devant les différent écrans elle permet de lancer la vidéo, le son arrivant directement dans le casque, ce qui permet d'éviter le brouahaha habituel des expositions vidéo.
Pour le contenu cela permettait de voir les grands classiques, mais aussi les musiques traditionnelles des régions d'Afrique et leur développement actuel. Une super expo que nous avons visité deux fois sans la finir tant elle était riche en contenu. 

On a aussi rencontré le documentaliste de la RADDHO, la Rencontre Africaine pour la Défense des Droits de l'Homme - la ligue des droits de l'Homme sénégalaise, très active et reconnue dans le pays.
On a été au club de voile de Hann pour trouver un voilier en partance pour le Cap Vert, mais ce n'est pas la bonne période pour trouver des bateaux. On y a rencontré Sonia et Olivier, deux voyageurs partis de la France en camion et qui veulent descendre jusqu'en Afrique du Sud (jetez un coup d’œil à leur site Newsroads).

On s'est promenées dans le parc forestier de Hann, qui comprend un jardin botanique, un parc public, un zoo, un espace de création artistique "le coin des artistes", et un musée à ciel ouvert "le bois sacré". Le coin des artistes est mis à la disposition de 3 artistes par la ville. Cela leur permet d'avoir un espace de création à ciel ouvert, mais aussi pour faire des événements, expositions... 
Le bois sacré est tenu par un musicien/collectionneur qui a rassemblé des objets du quotidien et des instruments de musique de plusieurs pays d'Afrique. Il explique la fonction de chaque objet ou instrument, les similitudes ou les différences entre les pays et les cultures. Le but est de montrer aussi que les instruments n'ont pas que pour but de faire danser, ils ont aussi une véritable place dans la société traditionnelle, qu'il faut savoir préserver.



On est allé au village artisanal de Soumbedioune. C'est un coin de vente d'objet à touristes. Mais nous sommes passées derrière, où les sculpteurs produisent en permanence les sculptures en bois revendues dans le marché. Ils nous ont expliqué leur travail, sur le teck ou l'ébène, et nous ont laissé tester leurs outils, bien différents des nôtres.

On a aussi visité le phare des Mamelles, toujours en activité; la Place du Souvenir, immense mais déserte...; le Monument de la Renaissance Africaine, inauguré en 2010 par Abdoulaye Wade. Certain de ses partisans parlent d'une réponse au Discours de Dakar de Nicolas Sarkozy en 2007, mais nous n'en saurons pas plus.

Et on est sorties de la ville pour aller à l'île de Gorée et au Lac Rose.
L'île de Gorée est l'ancienne base de "stockage" des esclaves avant le départ vers les Amériques. C'est une très belle île, mais à architecture très coloniale donc on a vite l'impression d'être dans le sud de la France. Et surtout très touristique, avec ses différents tarifs suivant notre provenance pour le bateau, des taxes à tout-va et des prix gonflés, et vendeurs de souvenirs.

Le Lac Rose est un lac salé alimenté en eau de mer (de l'autre côté des dunes). La concentration de sel dans le lac est supérieure à celle dans la Mer Morte. Son nom vient de sa couleur, car il est effectivement rose (le soleil et le vent aidant) dû à des algues. Il est profond de 3m (1.5m d'eau salé, 1.5m de sel en cristal).
Tout le monde peut y venir pour y travailler tant que l'on respect ces deux règles : honnêteté et dicipline (pas de vol, pas de bagarre). Ce sont principalement des guinéens et des maliens qui viennent y travailler 2-3 ans pour extraire le sel. Les hommes s'enduisent de beurre de karité (car le sel attaque la peau) pour pouvoir rester dans 1m50 d'eau pendant 3h.Il piquent le fond du lac pour récolter les cristaux de sel. Les femmes viennent chercher le sel dans les barques au bord de l'eau et le débarquent sur la rive. Il faut ensuite 3 jours au soleil pour qu'il blanchisse.
Pour nous c'est une trempette de 1/4h. Suffisant pour se rendre compte qu'on flotte sans efforts et qu'on récolte des cristaux de sel sur la peau dès notre sortie de l'eau!

jeudi 27 juin 2013

Ministères

Rapidement un peu de nouvelles sur notre séjour à Dakar.

Nous avons d'abord dû régler des problèmes administratifs. Un visa touriste pour le 1er juillet planait dans l'air. On veut donc se renseigner au consulat français. Nous arrivons dans la rue du consulat. Là nous avons le droit à une fouille du sac (et nos appareils restent là-bas) et un coup de détecteur. On doit aussi présenter notre passeport.
On arrive à la porte du gardien, on lui explique notre problème... Il ne nous laisse pas rentrer et nous dirige vers l'administration sénégalaise.. Nous sommes donc refoulées de notre propre consulat.
Nous suivons les instructions et nous tapons le culot d'aller au ministère de l’intérieur du Sénégal. Nous y sommes accueillies, sans fouille, à bras ouverts...
Cherchez l'erreur.

De plus, commençant à sentir l'empattement nous gagner, nous avons décidé de nous trouver des occupations dans nos domaines. Là aussi cela nous mène à 2 autres ministères : celui de la culture et celui de l’égalité des genres. Toujours très bien accueilles.
Devant notre étonnement, le régisseur général de la direction "son et lumière" du ministère de la culture de rétorquer : "nous sommes un service public, nous sommes donc là pour le public"
Ça fait réfléchir sur l'administration française...

jeudi 20 juin 2013

Dakar begins

Nous voilà arrivée à Dakar, fatiguées par un nouveau trajet aux multiples arrêts.
C'est une grande ville et nous n'y connaissons personne. Un peu perdues et ne voyant que des solutions de logement trop cher, nous demandons de l'aide au chauffeur du bus qui nous a emmené et à son apprenti.
Nous voilà donc passant la nuit dans le bus, à la gare routière.
Notre 1ère nuit à Dakar

Puis le chauffeur nous propose de loger dans sa famille en banlieue. Décidément les chauffeurs restent les personnes les plus agréables de notre voyage.
Nous voilà donc assurées d'un logement, nous pouvons régler nos histoires administratives et surtout découvrir la grande ville de Dakar. 
Et il faut bien l'avouer, en tant que bretonnes, profiter du paysage marin...
La mer et les ruines

La suite de nos aventures dakaroises reste à venir, car nous risquons d'y passer un peu de temps. 

jeudi 6 juin 2013

Périple Guinéen

Nous voici à présent en Guinée Conakry.

Nous avons d'abord passé la frontière la plus classe qui soit : une colline en Côte d'Ivoire, une vallée, une colline en Guinée. Le tout fait à pied sous un grand soleil.
Arrivée somme toute plutôt agréable.
Nous somme restées quelques jours à N'zoo, à profiter de la forêt, de la montagne et des paysages grandioses.

Mont Nimba

N'Zoo, domaine des chèvres

Pour ensuite filer vers le Nord. Enfin filer... Nous avons emprunté des camions de marchandise, à voyager à l'arrière, sur les marchandises donc. De jour comme de nuit, dans des conditions plus ou moins agréables. On a eu le luxe d'un voyage en cabine,avec le chauffeur et ses apprentis, mais aussi sur des sacs de manioc. Mais ça sentait bon l'aventure, dans le genre "road trip".
Et les routes guinéenne, oubliées du gouvernement mais pas des intempéries nous donne droit à des embourbements magistraux de 6 camions à la fois.

3h pour 100 mètres

Nous nous sommes arrêtées à Labé, ville de Moyenne-Guinée, au Nord du pays. Nous logeons chez l'un des chauffeurs de camion, qui nous a gentillement proposer le gîte.
Labé

Ici nous avons pu découvrir quelques lieux. Surtout deux :

Le Musée du Fouta. Musée sur la culture peule (du Fouta Djallon), crée pour que les jeunes puissent retrouver et comprendre leur racines, dans l'idée qu'à l'heure des échanges internationaux nous sommes amenez à rencontrer d'autres cultures et que si nous voulons apporter à ces rencontres il nous faut d'abord connaitre la notre. Voilà qui donne à réfléchir.
Il y a donc un musée dont l'exposition change régulièrement, expliquant les traditions et l'histoire du peuple du Fouta. Mais aussi une salle de conférence et de spectacle pour se réunir autour de cette culture. Ainsi qu'une bibliothèque et le projet d'une bibliothèque ambulante, se déplaçant d'école en école, avec des intervention pour expliquer la culture, notamment autour d'un objet traditionnel du quotidien.
C'est un très beau projet, une belle initiative faite par cette association.


Jardin Alpha
Dans un autre style: le jardin Alpha (du nom du propriétaire de ces 3 héctars). C'est un lieu où l'on teste la culture de plantes guinéennes mais aussi d'ailleurs, qu'elles soient comestibles, officinales, ou ornementales. Le but est de tester ce qu'il est possible de faire, d'arriver à l'autosuffisance. Mais aussi de tester et transmettre des techniques de recyclage (utiliser les bidons, les sacs plastiques et les pneus comme récipients...), sensibiliser les gens, surtout les enfants (scolarisés ou non) à l'écologie et l'écosystème.
Encore une belle idée dans ce pays qui possède tant de possibilités climatiques et de terrains, pourtant mal exploitées.