mardi 29 octobre 2013

Le projet Par'tout droit se tourne

Nous avons modifié nos plans par rapport à ce que nous vous avions annoncé au départ. Voici une petite explication des changements.

Premièrement: le trajet.
Nous avons modifié le trajet originel. Notre voyage est basé sur les rencontres et ce sont elles aussi qui le façonnent. Nous croisons des personnes qui nous dévient de notre chemin originel et nous le faisons avec joie.
Bien sûr, tenir le tour du monde (très ambitieux) que nous avions prévu semble difficile mais nous ne regrettons pas de rester en Afrique - dans ce continent que beaucoup de tour de mondiste évitent et où il y a pourtant beaucoup à découvrir.

Par ailleurs, nous n'abandonnons pas totalement l'idée de tour du monde, mais juste la forme qu'il devra prendre.

Deuxièmement : le temps.
Nous appliquons notre principe de ne pas prendre l'avion et de ne continuer que par les voies de terres.
Le fait de prendre du temps est un choix, pour nous laisser le temps d'approfondir nos rencontres. Il nous faut généralement au moins une semaine pour commencer à être acceptées dans les familles. Cela nous permet de prendre le temps de comprendre certaines choses sans presser nos hôtes de questions (car ici la curiosité est un défaut).
De toutes façons nous sommes à présent au rythme africain, il faut savoir prendre le temps.

Troisièmement : les contacts avec les associations.
Si dans le domaine de la culture nous avons réussi à approcher le milieu, et même y travailler parfois; i
l est, dans le domaine des droits humains, plus difficile de s'impliquer et s'investir à court terme. 
Mais ce que nous ne pouvions approcher d'un côté, nous l'expérimentons par la vie au quotidien. En vivant chez les gens nous observons et parfois participons à la vie collective; c'est ainsi que nous appréhendons le mieux les mœurs, habitudes, problèmes de chaque peuples, plutôt que par des éléments extérieurs observateur (souvent tenu par des européens).Nous voyons aussi l'accès à la culture en tant que simple public, ce qui nous permet de voir ce qu'on trouve facilement ou pas.

Quatrièmement : les rendus.
Là non plus, nous n'abandonnons rien. Mais différentes formes sont en train de germer dans nos têtes. Nous vous tiendrons au courant quand elles seront assez avancées, pour ne pas tuer les idées dans l'œuf.


Le demi tour.

Autre important changement: nous retournons au Burkina Faso. Pourquoi ?
D'abord parce que le voyage que nous faisons est devenu plus que ça, il est à présent partie intégrante de nos vies. Nous réfléchissons donc dès à présent à comment s'organiser en conséquence.
Ce demi tour nous permet d'approfondir des choses vues en premier lieu mais avec un regard riche du trajet déjà parcouru.
Aussi, il nous faut avouer que la fatigue joue beaucoup. Ce voyage est assez intense. Nous sommes constamment à réfléchir, organiser, être vigilantes à apprendre. Nous n'avons pas de stabilité pour prendre du recul et nous ressentons le besoin de nous poser pour analyser le trajet fait, les expériences vécues. Mais ceci sans couper les découvertes du voyage en rentrant en France.
Nous espérons faire un pied à terre à Ouagadougou autour duquel nous pourrons rayonner dans les pays voisins.
Nous avons choisis le Faso car nous y avons été accueillies une première fois très bien. Que nous savons quoi y faire là bas, et connaissons déjà du monde.
C'est aussi un pays aux multiples ethnies, aux traditions fortes, possédant une histoire importante et une culture en développement rapide.
Nous avons donc beaucoup encore à y découvrir, et n'allons pas nous ennuyer.


Voilà toutes les explications de notre voyage tel qu'il se présente aujourd'hui.
Si des choses vous semblent obscures, n'hésitez pas à nous en faire part.
Lorsque nous aurons pu prendre le temps d'organiser ça, nous vous ferons part de nos différentes observations.

En attendant...
continuez à nous suivre ici même !

samedi 12 octobre 2013

Maroc - Marrakech / Vallée de l'Ourika / Ouarzazate

Au Théâtre Royal de Marrakech, on est tombé par hasard sur une super exposition : de vieux objets amenés d'Allemagne et recyclés par des artistes marocains, dans une ambiance très spéciale. Au milieu du théâtre inachevé (mauvaise acoustique, donc on a jamais terminé le chantier), des objets d'art exposés, avec une lumière blême. Et en fond sonore, la répétition du concert de musique classique du soir. La magie a opéré sur nous! 


On est pas resté à Marrakech très longtemps, car on a fui le côté touristique et très européanisé de la ville pour aller se réfugier dans la montagne, à la vallée de l'Ourika, dans le Haut Atlas. Un petit coin de paradis. On était hébergé dans la maison d'un ancien collectionneur d'objets d'art en tout genre, une vrai caverne d'Ali Baba!



On a été se balader dans la montagne, très belle, on a traversé des villages perchés sur les hauteur ou accrochés sur les flancs. 
On s'est essayé à la cueillette de figues de barbarie (fruit d'une sorte de cactus) à la mode berbère, avec une sorte de canne à pêche en bambou. Car ces fruits sont bourrés de petites épines très fines qui volent avec le vent et se plantent partout, et c'est impossible des les enlever.
On s'est aussi gavé de fruits en tout genre: noix, pommes, raisin, coings, noisettes, figues fraiches, prunes, figues de barbarie. Très exotique pour nous qui sommes habituées aux bananes, mangues et ananas depuis 9 mois.
Et puis le contact avec les gens a été plus facile et plus vrai que dans les grandes villes, comme toujours.On a retrouvé l'esprit accueillant et protecteur de la famille africaine.
 
Après le Haut-Atlas, on redescend un peu, à Ouarzazate, plus proche du désert. On joue à cache-cache dans les labyrinthes des kasbahs, et on se perd dans les oasis de la vallée du Dades. Le contraste oasis / regs est saisissant, avec des couleurs magnifiques sur les montagnes et les étendues désertiques.
La Médina
Une kasbah en ruines