lundi 20 mai 2013

Découvertes Ivoiriennes

Et nous voilà en route pour la Côte d'Ivoire.
De Bobo-Dioulasso à Abidjan : 24h de trajet.
On assiste dans le train à une ruée sur les mangues. Tous achètent des mangues au Burkina, des sacs entiers pour une poignée de francs CFA, pour les revendre en Côte d'Ivoire à l'unité. Voila un bon moyen de rentabiliser un trajet.
Nous sommes d'abord hébergées chez des institutrices françaises dans les quartiers chics de la ville. Puis nous déménageons en banlieue très "campagne normande".
La ville d'Abidjan est un peu un "petit Paris", tout le monde parle français, on retrouve beaucoup de choses, et surtout c'est une ville qui ne dort pas et dont la réputation de ses soirées est populaire en Afrique de l'Ouest.
C'est aussi la possibilité de passer d'un quartier résidentiel hyper sécurisé et froid, au quartier populaire vivant à quelques centaines de mètres seulement.
Nous avons essentiellement passé notre temps à découvrir la ville, les transports (taxi, woro woro, gbaka...), ou à découvrir la campagne de Bingerville, à "250 francs d'Abidjan" (car on compte la distance en prix de taxi).
Demoiselles de Bingerville




Bingerville, ex-capitale de la Côte d'Ivoire, lorsque le gouverneur colon y a construit son palais présidentiel, son école (devenue par la suite une école pour enfants métisses, puis un orphelinat pour garçons), son parc. Ainsi que la Léproserie, une ville construite pour séparer les lépreux de la population, leur donnant tous les bâtiments à eux seuls (église, mosquée, école, centre culturel aujourd'hui abandonné), au bord de la lagune.
Rue d'Abidjan (très banlieue parisienne)

Nous avons surtout fait beaucoup de rencontres, et notamment avec l'organisatrice du festival Afrika Urban'arts, un festival de Danses et Scénographies. Festival auquel nous n'avons malheureusement pas pu assister, mais qui promettait beaucoup de belles choses.

Passé Abidjan, nous avons fait un arrêt dans un village au centre du pays, où la population est pour beaucoup Burkinabé (la plus grande main d’œuvre ivoirienne. Les Burkinabés sont réputés pour être des travailleurs).
Nous avons pus y découvrir une scierie éco-responsable basé sur le reboisement constant de la foret et l'utilisation de tout le bois (jusqu'à la sciure)
Scierie
Et nous avons ensuite commencé la route de la Guinée.

jeudi 9 mai 2013

En terre Sénoufo

A la suite de nos aventure Béninoise, nous repassons par le Burkina. Et oui, difficile de ne pas s’arrêter un temps à Ouaga et à Face-O-Scéno.
Mais bien vite nous reprenons (ou nous commençons?) notre périple. D'abords pour rester au Burkina. Direction Bobo-Dioulasso, pour atteindre Kagnabougou (près de Kangala) dans la ferme de Papa Kouyaté, un scénographe rencontré à Ouaga. On se retrouve en pleine brousse dans un village Sénoufo à découvrir la vie au village.
Son projet de ferme est grand. Il souhaite atteindre l'autosuffisance alimentaire, avec les plantes du pays mais aussi d'autres, importées de la Réunion ou d'ailleurs.
C'est aussi un lieu qui avec le temps pourra accueillir des résidences d'artistes en lien avec l'Institut français de Bobo.
Il a aussi de envies de cabanes dans les arbres.
Et tout ça fait beaucoup de boulot!


Et nous, nous nous frottons à l'enduit de la maison en terre. Expérimentations obligatoires pour trouver LA bonne manière. Nous participons aussi à vider l’intérieur d'une voiture (sièges, volant...) pour qu'elle puisse devenir une cabane sur pilotis.



Nous découvrons aussi la suture sur chèvre, la cuisine réunionnaise, les scorpions de toutes tailles et les mygales.
Bref, 10 jours très intenses en découvertes, mais aussi en rencontres et discutions.
Nous aurions aimé rester plus mais il nous faut partir.


Bobo à la tombé du jour
Un petit arrêt à Bobo, le temps de visiter sa mosquée, de trainer au grand marché, et d'y connaitre sa vie nocturne. Et puis on repart, en train, direction Abidjan.

mosquée de Bobo