Observations


Cette page va nous servir à décrire les différents aspects des régions traversées.
Elle sera organisée géographiquement plutôt que par thème car nous n’avons pas pu voir les mêmes choses d’un endroit à l’autre.

Il est difficile pour nous de le tenir au fur et à mesure, mais quand nous aurons un moment de calme nous le développerons.

Au Burkina Faso

A Ouagadougou :

Le monde de la culture :
Gonghin, le quartier des artistes.
On y trouve plusieurs de lieux de création, parmi eux :
*Face-O-Scéno (association de scénographes)
*Le Cartel (regroupement de 5 compagnies de théâtre, organisant un festival, ainsi qu’une saison culturelle dans leur espace)
*La Fondation bras ouverts (espace de création pour les artistes Togolais)
*Atelier Théâtre Burkina (lieu de répétitions)

En dehors de Gonghin on trouve :
*Le CITO, Carrefour International de Théâtre à Ouagadougou (Lieu de résidence et de représentation où les créations y sont jouées pendant un mois)
*EDIT (espace de création en danse contemporaine)
*CCF, centre culturel français (lieu d’exposition et de représentation)
  

Vient maintenant la culture au sens large :

La religion y est très présente dans une cohabitation harmonieuse et un esprit de tolérance entre les différentes religions. On y trouve des musulmans (majoritaires) et des chrétiens. Les nouveaux nés pourront avoir deux noms de baptême, ou un nom « en langue » (de leur ethnie).
La majorité de la population est animiste en plus d’être monothéiste. Les génies et le Wak (sortilèges) sont contrés par des prières monothéistes.
« Aller à l’église le matin et sacrifier un poulet le soir »

Les ethnies :
Une coutume burkinabé, la parenté à plaisanterie, consiste à se moquer les uns des autres en fonction de leurs ethnies. Parfois de manière virulente mais toujours dans l’esprit d’un jeu. Cela permet de désamorcer des conflits ethniques.
Mais il y a quand même des exceptions de tolérance : Les Peuls (vus comme les Roms en Europe), les Touaregs (vus comme des terroristes)…
En dehors des ethnies, il y a aussi les attaques envers les albinos.



A Tiébélé :
Tiebélé se trouve en terre Kassena, un des sous-groupe de l’ethnie Gourounsi. Ils étaient nomades et leur territoire s’étendait de la Côte d’Ivoire au Ghana en passant par le Burkina. La langue Kassena est l’une des plus vieilles langues du Burkina.

La cour royale de Tiébélé est un labyrinthe de maison en terre peinte, accueillant 300 personnes.
Leurs maisons sont peintes avec des motifs noirs, représentant différents symboles, protecteurs ou esprit craint, qui éduquent les enfants et nouveaux arrivants dans la famille des coutumes de celle-ci.
Leur totem : Le Boa représente la grand-mère. Symbole de sagesse et de bonheur, annonce une grande nouvelle (naissance ou parfois mort).
La tortue symbole royal. En ramenant une tortue à la famille royale, on s’accorde ses faveurs et celle-ci est gardée dans un enclos au centre de la cour.
Le lézard est attendu dans les 3jours après la construction d’une nouvelle maison. Si ce premier habitant ne se présente pas, la maison est alors détruite.

Les scarifications sur le visage sont utilisées comme soins pour les enfants, chez les Kassena. Contrairement à d’autres ethnies du Burkina, elles ne sont pas la marque d’une appartenance ethnique. D’autres scarifications sont faites, dans le dos, sur le torse et bras (parties cachées du corps) pendant les rites d’initiations magiques.

Lors de funérailles d’un homme, le village est en célébration pendant trois jours durant lesquels les villages alentours envoient leurs guerriers pour des danses guerrières. S’il s’agit d’un chef de village, le nouveau chef est intronisé le troisième jour. Il sort du village avec l’arc son père à la main, qu’il brise en deux, symbole qu’il se démarque de la filiation. Il est porté sur les épaules des villageois pour trois tours de la concession. Lorsqu’il est déposé au sol, il court, fuyant ses responsabilités. Les villageois le rattrapent pour le ramener au village, le raisonner, lui faire comprendre qu’il a été choisi par les esprits des ancêtres qui ne peuvent se tromper. Il accepte alors son nouveau rôle.
Pour les funérailles d’une femme, les villages voisins viennent partager le dolo (bière de mil) et les beignets de la famille de la défunte pendant 3jours.



La région de Bobo Dioulasso :

En pays Sénoufo, à la frontière du Mali. Les peuls y vivent en assez bonne cohabitation avec le reste de la population. Ils viennent avec leurs troupeaux en transhumance. Certains sont sédentarisé et scolarisent leurs enfants, mais vivent en extérieur du village.

Dans tout le Sud-Ouest du pays on parle le dioula, langue du commerce, commune avec le Mali et la Côte d’Ivoire.
Bobo Dioulasso, deuxième ville du Burkina est plus touristique que Ouagadougou. Les toubabous (blancs) y sont vus comme une ressource à exploiter.

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Le Bénin :

L’accueil y est plus méfiant qu’au Burkina. En tant que blancs, les enfants nous suivent en comptine : « Yovo, Yovo (le blanc) bonsoir ! Ça va bien ? Merci ! ». Chant venant de l’époque des premiers colons et des premiers contacts entre le français et le fon.

Les peuls sont vu comme une menace pour les agriculteurs et la population, car on accuse leurs bêtes de saccager les chants, et les hommes de violer et tuer les femmes. Les seuls sédentaires deviennent les travailleurs pour les propriétaires terriens locaux.

Le monde culturel Béninois :
Il y a deux grandes structures culturelles à Cotonou : le FITHEB (Festival International de THEâtre Béninois), Festival biannuel étalé sur plusieurs villes. Il possède un lieu de création et représentation.
Le CCF, Centre Culturel français.
Ces structures absorbent le gros de la culture. Certains essayent pourtant de créer des choses : Gangan Production (lieu de création, de montage vidéo…), Place-o-scéno (en création pour faire écho à Face-O-Scéno), Le Cirque Tokpa (association visant à faire sortir les enfants du travail dans le marché Tokpa par le cirque. Ceci pour les re-scolariser et les re-sociabiliser) …


Découverte du phénomène du travail des enfants dans les mines de gravier et d’or. Le BIT a créé un projet ECOWAS II, pour lutter contre cette forme d’exploitation des enfants. Il y avait 460 000 enfants dans les mines en 2008. Ce projet a permis en 3ans d’en sortir 1500, de réintégrer au système scolaire et d’aider leurs familles à monter un projet professionnel qui les éloigne de la mine.
Ce projet est aussi mené en Côte d’Ivoire, Ghana, et Nigeria. 

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La Côte d'Ivoire :


Abidjan : c'est une ville tentaculaire, qui bouge beaucoup au niveau culturel. On y a ressenti la vitalité et la jeunesse de l'Afrique, ça pousse à profiter de cette énergie pour monter des projets.

Au niveau de la culture :
Nous avons rencontré l'organisatrice du festival Afrik Urbanarts, un festival de danses et scénographie à Abidjan. Des spectacles, installations et conférences étaient organisés pour l'évènement, le tout s'articulant autour du thème « La formation, pour une meilleure intégration des femmes africaines dans l'industrie culturelle ».

Les droits humains :
Nous avons rencontré un représentant du Bureau International du Travail – BIT, directeur du projet IPEC - programme d'élimination du travail des enfants. Il nous a expliqué que le projet ECOWAS I et II (que nous avions découvert au Bénin) a été mis en œuvre avec succès en Côte d'Ivoire, concernant 5750 enfants.
Le programme aide à la fois à la scolarisation des enfants ou leur mise en apprentissage (fourniture de kits scolaires, inscription et réhabilitation des écoles), et à l'appui aux familles : 1200 familles ont été aidées pour créer des activités génératrices de revenus, en concertation avec la communauté.
Le BIT fait aussi un travail de sensibilisation à la problématique du travail des enfants dans les communes, et auprès des journalistes, des magistrats et des employés de la préfecture.
Les domaines dans lesquels les enfants sont le plus exploités en Côte d'Ivoire sont l'agriculture, le travail domestique, la pêche, les mines artisanales, le BTP et le secteur informel urbain (service dans les petits bars et restaurants, etc.).

La culture au sens large :
La Côte d'Ivoire est un melting pot de nationalités, de cultures, de religions. Il y a beaucoup d'étrangers venus des pays voisins (Burkina Faso, Guinée Conakry, Mali, Sierra Leone, Liberia...) pour travailler. Ils sont généralement assez mal considérés par les ivoiriens.
La langue de la région d'Abidjan est l'Ebrié, langue de la lagune. Mais à Abidjan même on y parle de nombreuses autres langues, notamment le dioula, le pular (la langue des peuls), etc., et surtout le français, langue commune qui a supplanté la langue locale en ville.

Les restes de la guerre civile :
Les gens en parlent en disant « la crise », pas « la guerre ». Il y a encore des tensions dans le nord du pays, et les gens sont encore méfiants (par exemple, les boutiquiers sont derrière des grilles). Mais il y a quand même un certain retour à la normale depuis décembre 2012 : moins de barrages de militaires, les gens recommencent à sortir le soir, etc.

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La Guinée Conakry :

Développement du pays :
C'est un pays immensément riche de ressources naturelles, mais il n'y a pas d'action politique pour développer le pays, donc il reste dans la misère. Les routes goudronnées sont en mauvais états ou inexistantes, même dans les grandes villes il n'y a pas d'électricité, etc.
Les seuls exploitants sont des compagnies privées étrangères (du Brésil, de la Chine...) et des ONG étrangères qui partent en laissant tout en suspend dès que la situation politique est trop tendue. Les installations et projets commencés sont abandonnés et personne ne les reprend.

Ethnies et religion :
Il y a quatre ethnies majoritaires dans le pays :
        les Malinkés en Haute-Guinée,
        les Gbélés en Guinée forestière,
        les Sousous en Guinée maritime,
        les Toucouleurs (les peuls du Sénégal) en Moyenne-Guinée.
Chaque groupe a des sous-groupes, et chacun de sous-groupes a sa propre langue. Mais ils ont aussi des langues communes pour se comprendre (le pular, le français, l'anglais...)

La majorité du pays est musulmane, mais il y a aussi des chrétiens surtout chez les Sousous et les Gbélés.

Les peuls ici ont un statut tout autre que dans les précédents pays: ce sont les riches commerçants, les notables. Surtout dans le Fouta Djallon et en pays Malinké.
Un proverbe peul dit : « Les trois piliers de la culture peul sont la femme, la vache et la foi. ». Historiquement, les peuls du Fouta Djallon étaient des éleveurs de vache. Ils étaient des musulmans très croyants. Ils ont d'ailleurs écris leur langue (pular) d'abord en lettres arabes.  Le travail était fait essentiellement par les femmes, et c'est toujours le cas. Elles s'occupent des travaux aux champs, d'apporter l'eau du puits, de faire la cuisine et la lessive ; les hommes quant à eux s'occupent généralement d'un commerce en ville (boutique, société de transport, etc.).


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Le Sénégal :

Influences culturelles extérieures :
L'influence arabe se ressent partout : dans les panneaux des boutiques, dans les vêtements – des hommes surtout ; dans les expressions arabe intégrées au Woloff (langue officielle), etc.

Dans la capitale il y a aussi une grande influence occidentale (exemple : les femmes sont plus libres dans leur habillement que dans les précédents pays).

Le Sénégal est dit pays de la Teranga (terre d'accueil). Pourtant nous avons souvent eu une impression d'arrogance de leur part, voire d'agressivité envers l'étranger, et parfois de racisme. Depuis « la chute » de la Côte d'Ivoire, c'est le pays de la sous-région qui s'est le plus développé.
Mais c'est un pays qui par son histoire est lié à la France (Senghor). Il y a ce complexe de celui qui va à l'étranger et revient riche, comme si la richesse ne pouvait venir que d'ailleurs. C'est d'ailleurs un des pays où les gens ont le plus envie de « tenter leur chances à l'étranger ».

Religion :
95% du pays est musulman. Pourtant, on a vu de nombreuses personnes qui portent des gris-gris: des sachets de cuir attachés à la ceinture ou autour du bras, des bagues... Et ils portent une grande admiration à différents marabouts, notamment Cheikh Ahmadaou Bamba (qui a résisté aux français fin 19ème/début 20ème siècle). Sa ville, Touba, sorte de Mecque sénégalaise, où beaucoup se rendent en pèlerinage.

Le monde la culture :
La vie culturelle est basée sur la musique et la lutte. Les autres domaines sont quasiment inexistants du paysage culturel.
Le Mbalakh est leur musique emblématique, avec des rythmes très rapides et une danse qui va avec. Le pays est connu dans toute la sous-région pour cela.
Leur sport national est la lutte. Tous les week-ends il y a des matchs, suivis avec passion. Ce sont essentiellement des moments de spectacle, car chaque match ne dure que quelques minutes. Mais il est entouré d'animations (danses des lutteurs, chants...).
Il y a aussi le football, bien sûr. Et la pratique du sport en général est très développée dans la capitale : on y voit beaucoup de coureurs le long de la plage, il y a des parcours sportifs aménagés, des salles de sport...

A Dakar : Dans la ville, les lieux de représentations sont difficiles à trouver. Il s'agit soit de lieux et d'événement pris en charge par des structures étrangères : l'Institut Français, la délégation belge, etc. ; soit de grand lieux tel que le Grand théâtre national, ouvert pour accueillir des événements plus à portée publicitaire ou politique : galas, conférences...
Il y a aussi des bars ou salles privés, ou restaurants, tenus par des sénégalais ou des étrangers, où des petits  concerts sont donnés.

Lors de notre séjour nous avons pu voir :
- Plusieurs concerts organisés dans la ville à l'occasion de la Fête de la musique.
- Une exposition remarquable sur les musiques dans le monde à la Maison de la Culture Douta Seck.
- Des concerts de l'Institut Français
- Un festival de films francophones organisé par des belges.

Nous avons rencontré des techniciens de la structure « Son et Lumière », un service public dépendant du Ministère de la Culture, qui prend en charge l'organisation technique des concerts, festivals, etc. à Dakar et ailleurs dans le pays.

A Saint-Louis : On y trouve surtout de l'artisanat pour touristes et quelques galeries d'art d'expatriés.


Les droits humains :
Nous avons essayé de prendre contact avec le Ministère des femmes et de l'équité des genres, malheureusement le premier contact avec cette structure n'a pas donné de suites. Mais l'existence de ce ministère mérite au moins d'être mentionnée.

Nous avons aussi rencontré une délégation locale de la Croix-Rouge à Dakar. Ils sont très actifs contre les inondations, un problème qui se présente chaque année en banlieue à la saison des pluies, car les pouvoirs publics ne font pas les aménagements nécessaires pour rendre les quartiers salubres. Ils forment aussi les volontaires au secourisme, bien sûr. En revanche, il n'y a pas énormément d'actions sociales, comme par exemple pour venir en aide aux sans domicile fixe, pourtant nombreux à Dakar.

Le documentaliste de la Rencontre Africaine pour la défense des droits de l'Homme – RADDHO,  nous a reçu dans leurs bureaux pour nous présenter leurs travaux. Cette structure s'emploie essentiellement à rédiger des rapports sur la situation des droits humains et de la démocratie au Sénégal mais également dans tous les pays de la sous-région. Elle dénonce aussi les exactions contre les droits des citoyens au Sénégal.

Enfin, pour faire une symbiose entre culture et droits humains, nous avons été au Festival international des peuples de l'eau ECOARTS. Le thème de ce festival était « la sauvegarde des traditions culturelles et la place de la femme dans les institutions coutumières de la gouvernance traditionnelle politique au Sénégal ». Ce festival proposait des conférences, des spectacles de danses traditionnelles, des contes en leur langues avec une retranscription écrite de tous les contes présentés dans la soirée, pour ensuite en faire un ouvrage et préserver la tradition habituellement uniquement orale, et la faire partager en traduisant en français.


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La République Islamique de Mauritanie :

La place des femmes :
Le divorce est autorisé et même très fréquent. Il avantage la femme car elle devient plus riche (elle récupère sa dot) et elle est plus convoitée car considérée comme plus expérimentée (et aussi plus riche, du coup...).
Dans la tradition maure, les femmes étaient gavées de lait de chamelle dès l'adolescence pour devenir obèses et être désirables. Ainsi on espérait les marier vite et à un bon parti. Aujourd'hui cette pratique persiste encore dans les quelques semaines précédant le mariage : la future mariée est gavée par ses parents pour être belle lors de la cérémonie.

Les homosexuels sont tolérés dans la société, même si officiellement c'est interdit. Ils ont un statut à part, et peuvent être reconnaissables par tous s'ils suivent certains codes : porter des boubous de couleur – ni bleu ni blanc. Aucune soirée ne peut être faite sans eux, ils sont les musiciens des griots, les danseurs, ceux qui mettront l'ambiance.
Ils sont un peu vus comme des femmes qui chercheront à avoir une aventure avec un homme hétéro (lui par contre restant 100% hétéro malgré cette aventure). 

Le mélange des cultures :
La Mauritanie est un carrefour entre l'Afrique noire et l'Afrique blanche. Il y a plusieurs ethnies :
        les maures blancs
        les maures noirs
        les peuls
        les wolofs
        les soninikés
        les bambaras...
        sans oublier les métis, et les étrangers.
Chaque ethnie a sa langue, Les maures parlent essentiellement hassanya et souvent français. Les autres ethnies parlent au minimum trois ou quatre langues. Le pays compte d'ailleurs quatre langues officielles : l'hassanya, le français, le pular, et le wolof.

Il y a de grandes différences de culture entre maures et négro-mauritaniens, mais ils cohabitent plus ou moins sereinement. On ressent parfois des tensions dues au racisme, surtout quand on aborde la politique du pays. Certains maures ont des réflexions racistes envers les noirs.
Mais la base des discriminations est la tradition des tribus. Chaque tribu a un rôle dans la société traditionnelle : les tribus guerrières (protectrice et dirigeant les autres), les tribus marabouts, les tribus des griots, les tribus de savants... et malgré les chamboulements dus à la colonisation et à la modernité, les ségrégations entre chacune existent toujours et pèsent dans la vie politique du pays.

Étrangers et tourisme :
Il y a beaucoup de chinois dans le pays, venus pour exploiter les ressources minières. Les enfants appellent tous les blancs « chinois » ou « chine » et souvent disent « ni hao » plutôt que « bonjour » ou « hello »). Il y a aussi des commerçants libanais, marocains, tunisiens. Et beaucoup d'expatriés occidentaux (surtout des espagnols et des français) qui travaillent dans des ONG.

L'industrie du tourisme en Mauritanie est pour les touristes riches. Tout est cher, il faut avoir des guides et louer des 4x4 pour toute virée à  travers le pays, il est très difficile de partir tout seul. Depuis 2007, les touristes se font rares, à cause de la situation politique instable.


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Le Maroc :
Nous sommes restées dans le sud du pays : le Sahara occidental, et les atlas, pas plus haut que Marrakech.

Il y a un fossé entre les grandes villes européanisées et les petits villages berbères de l'Atlas :
        Les grandes villes sont très occidentalisées, très proches de l'Europe. Elles sont basées sur le tourisme, et l'accueil y est assez froid.
        Dans l'Atlas, on retrouve l'accueil familial à l'africaine. La culture berbère y est présente. Les gens sont prêts à aider et accueillir l'étranger spontanément et généreusement.

Les berbères :
Presque tous les marocains que nous avons rencontré se sont présentés comme des berbères et fiers de leur culture. La langue berbère, le tamazigh, est reconnue comme langue officielle dans la constitution depuis 2011, ce qui veut dire qu'elle est autorisé à l'école et dans la rue (avant il était interdit de parler cette langue dans les lieux publics et officiels, comme cela l'était pour les langues régionales et les patois en France). A noter qu’il y a trois dialectes différents répartis en trois régions rien qu’au Maroc.

Le phénomène des « maropéens » : Ce sont les marocains émigrés ou enfants d'émigrés en Europe et qui reviennent au pays pour les vacances. Ils sont vu comme des touristes par les marocains, non comme des marocains. Ils sont mal considérés, à cause de leur façon de parler (un arabe mélangé de français, avec l'accent des cités), pris pour des ratés, pour des « moins intelligents ».

Les Sahraouis : ils sont plus proche des mauritaniens que des marocains dans leur mode de vie. Ils parlent hassanya, la langue des maures ; ce sont des nomades qui s'occupent de leurs troupeaux de chameaux dans le désert ; les femmes sont voilées comme mauritaniennes ; ils boivent le thé à la mauritanienne (très fort avec beaucoup de mousse).

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Je découvre aussi ce (nouveau?) chapitre du blog; plus aride que celui des transports, mais intéressant... bien qu'il laisse un peu sur sa faim.
Mais je ne doute pas que vous le développerez au fur et à mesure de vos observations, rencontres, et à votre retour, avec un peu de recul.