mercredi 24 avril 2013

Les rencontres au Bénin

Mais le Bénin n'a pas été que des amusement touristiques.
On à aussi découvert une autre mentalité qu'au Burkina. On a compris que même si on dit que l'Afrique de l'Ouest c'est "le même pays" ils ont finalement peu en commun.
L'accueil est bien différent. Ici on a le droit à notre chanson "pour blanc" directement arrivé de la colonisation, que les enfants entonnent dès qu'ils nous voient passer: "Yovo, Yovo, bonsoir! ça va bien? merci!" (Yovo= le blanc).

Mais surtout nous avons essayé de découvrir la culture, à travers quelques pièces de théâtres vues et lues,  et des rencontres avec des professionnels, notamment autour de la scénographie (un métier qui gagne à être connu dans le pays). Un constat: les béninois semblent avoir du mal à se mettre en association.

Mais nous y faisons des belles rencontres:

Place-O-Scéno, basé à Porto Novo, qui se monte dans la lignée de Face-O-Scéno. C'est un regroupement de scénographes, décorateurs, techniciens du spectacle, qui cherche à donner du poids à ces métiers facilement oubliés, même par les principaux intéressés. Cette association veut avoir un lieu pour y construire mais aussi pour former.

Le cirque Tokpa. Une association dont le but est de sortir les enfants et jeunes travaillant sur le marché Tokpa (le plus grand marché de la sous-région) par la pratique du cirque. Ils viennent prendre des cours une fois par semaine, et sont au maximum remis dans le cursus scolaire ou en apprentissage d'un métier. Cette action ne joue pas sur la grande envergure mais sur la proximité, et permet d'arriver à sortir certains de leurs habitudes et de se developper.

A côté de l'aspect culturel nous avons aussi rencontré des membres du projet ECOWAS II, un projet du Bureau International du Travail qui lutte contre le travail des enfants. Au Bénin, le but est de sortir les enfants des mines (de gravier, d'or) et d'aider leurs familles à développer des activités génératrices de revenus pour qu'elles n'aient pas à renvoyer les enfants travailler. Ils travaillent beaucoup sur la sensibilisation, notamment à travers la culture (BD, théâtre). L'association Actions Plurielles est un des partenaires du BIT au Bénin sur ce projet.

mardi 23 avril 2013

Cotonou et la côte du Bénin

A Cotonou nous avons mangé du "gari", de la poudre de manioc délayé, avec du lait concentré, du sucre et des arachides... Trop bon!

A part ça, nous avons assisté par deux fois a des danses de revenants (effectuées a l'occasion d'un anniversaire de mort), assez impressionnantes : la foule s'enfuit en courant quand approche un revenant, car il peut fouetter ceux qui le méritent. Ce sont les seules manifestations de voudoun que nous avons pu approcher de près, le reste étant strictement réservé aux initiés...

Nous avons aussi pu admirer dans les rues les dizaines et dizaines de pagnes aux motifs et couleurs variés, et nous sommes allées a la plage, en bonnes touristes, pour profiter du cliché "plage de sable blanc, cocotiers et mer a perte de vue".
 
 

Et pour continuer dans la veine "tourisme", nous sommes allées a Ganvié, une ville de 35 000 habitants construite entièrement sur l'eau. 
Les habitants ont construit des cases sur pilotis dans la lagune, qui fait 1 a 2 m de profondeur, et ils ont développé plusieurs techniques de pêche pour assurer leur subsistance. Ils vont ensuite vendre le poisson sur terre pour pouvoir acheter d'autres produits de première nécessité. 
Le village a été crée par des personnes fuyant les les chasseurs d'esclave au 18ème siècle. Ils se sont réfugié sur une ile au milieu de la lagune, a l'abri des hommes qui les poursuivaient pour les vendre comme esclaves aux Blancs. Puis au fil du temps ils ont quitte l'ile, qui est devenu le cimetière du village, et ont bâti des cases sur pilotis.
 
 

Et enfin nous avons expérimenté la "route des esclaves" de Ouidah, le port d'embarquement des esclaves pour les Antilles et les Amériques dans le cadre du triangle de la traite négrière. Nous avons emprunté a pied la route qui mène du marché aux esclaves a la plage, soit environ 5 km sur une route rouge, sous le soleil, a travers la mangrove. Et une fois a la plage, ce sont des rouleaux déchainés qui vous accueillent, inhibant toute envie de baignade!

lundi 22 avril 2013

La poésie a la béninoise

Quelques inscriptions lues au fil de notre voyage en terre béninoise:




Le nord du Bénin

 Le nord du Bénin est très verdoyant et vallonné. La ville de Natitingou, par exemple, est dans la chaine montagneuse de l'Atakora:


Et au Benin il y a aussi beaucoup d'orages en cette saison. Nous nous en avons fait les frais un soir ou nous voulions dormir a la belle étoile au bord d'une rivière. 
Voici le campement en fin d’après-midi, quand il faisait encore beau: une bâche, deux moustiquaires, des arbres en guise de voute protectrice...
 ... Voici l'orage qui s'annonce...

Et voici le campement de fortune improvisé sous les premières gouttes a la va-vite! Un coin un peu a l'abri sous un pont, deux bâches qui forment un nid a la marsupilami, toutes nos affaires dedans et nous avec, a tenir les extrémités des bâches pour essayer de ne pas trop prendre l'eau! Autant vous dire que nous n'avons pas passé une nuit très reposante!

Tiébélé, en pays Kassena

Voici les cases typiques du pays Kassena, un sous-groupe de l'ethnie Gourounsi, au Sud du Burkina Faso, a la frontière ghanéenne: des cases rondes en terre, peintes avec des motifs géométriques noirs et blancs. Le toit rond et plat sert de terrasse, on y a dormi a la belle étoile et au frais, c’était super!

Et ici, un aperçu du labyrinthe qu'est la cour royale de Tiébélé:


Ah, le dolo... c'est de la bière de mil, et ça a un gout très particulier. C'est a boire chaud, a toutes heures de la journée. On nous en a bu durant tout notre séjour a Tiébélé, car on nous en proposait tout le temps, et impossible de refuser catégoriquement, c'est très malpoli!

Un des villages en hauteur de la ville sur la colline, avec des plantations en terrasse. C'est la que nous avons assiste aux funérailles du chef de village, suivies de l'intronisation du nouveau chef, avec des danses guerrières Kassena.

Le site d'orpaillage a la sortie de la ville:

Et qui a dit qu'une chèvre ne pouvait pas conduire une moto? ;)